Comment se libérer du besoin de perfection ? Le perfectionnisme, c’est vraiment l’illustration que le mieux est l’ennemi du bien. Il a des effets pervers qui provoquent l’inverse de ce qu’on recherche, puisque la peur de l’échec produit un stress qui diminue nos capacités. Découvrez d’où vient ce besoin de perfection et comment vous libérer de cette obsession d’être parfait grâce à 3 conseils.
Quand on est atteint par ce syndrome du perfectionnisme, ça s’étend souvent dans tous les domaines. Au travail bien sûr, mais aussi dans nos activités sociales. Si on invite des amis à un repas à la maison, tout doit être parfait. Si on organise un weekend, tout doit être parfait. Chaque fois qu’on prend une responsabilité, tout doit être parfait.
Malheureusement, ce besoin d’être parfait provoque de nombreuses anxiétés, des angoisses, des soucis. Notre esprit est envahi par des pensées de doutes, on a peur de ne pas y arriver, on est en permanence sous stress. A cause de ce stress, on perd de l’énergie, on est moins concentré, on revoit 3 fois notre copie, on est agité, et on fait des erreurs.
Voici 3 conseils pour ne plus subir le perfectionnisme
Conseil 1 : reconnaître que le besoin de perfection cache le besoin de reconnaissance
Le premier conseil pour vous libérer du perfectionnisme, c’est d’accepter qu’en réalité ce qui nous motive n’est pas l’amour du travail bien fait, mais le besoin d’être reconnu. Ce premier constat permet de vous mettre en mouvement. Quand on pense que ce qui nous mobilise c’est le souci de bien faire les choses, on n’a pas de raison de changer, car c’est positif de chercher le meilleur résultat. Mais si c’était notre unique motivation, la recherche de perfection ne devrait pas nous procurer des émotions négatives comme l’anxiété, la peur de l’échec ou la crainte d’être jugé. Il y a donc autre chose derrière le besoin de perfection, c’est le besoin de reconnaissance. Et derrière le besoin de reconnaissance, il y a la peur d’être rejeté.
Il y a deux profondes motivations qui habitent chaque être humain : le besoin d’être accepté et la peur d’être rejeté. Aujourd’hui, nous sommes dans une société individualiste, mais on a gardé au fond de nous ce besoin d’être en communauté. On a besoin d’être accepté, d’être reconnu comme quelqu’un digne de faire partie du groupe. Et on pense que si on fait un travail irréprochable, nous ne serons pas exclus.
Quand on veut que tout soit parfait, en réalité on veut être irréprochable et reconnu comme quelqu’un de parfait, car on a peur de montrer nos défauts ou nos faiblesses.
Ce qu’on appelle le syndrome du perfectionnisme, c’est en réalité le syndrome de l’imposteur. On veut que tout soit parfait pour que les autres ne voient pas qu’on n’est pas parfait. Au final, derrière tout ça, il y a un déficit d’estime de soi.
Mon premier conseil est donc de travailler sur votre estime et sur la reconnaissance que vous êtes bon, que votre contribution est positive pour votre entourage. De cette façon, vous n’avez pas besoin d’en faire trop et votre anxiété diminue.
Conseil 2 : transformer le besoin de perfection en recherche d’excellence
En soit, ce n’est pas négatif de chercher la perfection. C’est ce qu’on cherche dans de nombreuses disciplines, comme la musique, la danse classique ou les arts martiaux. Dans les arts martiaux, on répète des milliers de fois le même mouvement avec à chaque fois la motivation de l’améliorer. Quand on est satisfait, ce n’est pas bon signe, on a perdu la nécessité de s’améliorer.
Dans l’exemple des arts martiaux, ce qui est important n’est pas d’atteindre la perfection mais de chercher la perfection. C’est la volonté d’amélioration constante, car on sait que la perfection n’existe pas.
Il est donc plus intéressant de viser l’excellence plutôt que la perfection. Quand on vise l’excellence, on accepte les hauts et les bas, les réussites et les échecs. L’excellence, c’est un horizon qui nous guide plutôt qu’un objectif à atteindre.
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Derrière la recherche de l’excellence, il a la notion de faire le meilleur travail, mais sans l’angoisse de faire une erreur. On cherche à faire le meilleur en fonction des ressources à notre disposition. Si on applique cette approche à notre travail quotidien, on tient compte de nos forces et de nos faiblesses pour évaluer si notre travail est excellent ou non. On tient compte du temps à disposition, de nos connaissances, des contraintes de notre entreprise, des réalités du marché économique, etc.
Chercher l’excellence, c’est aussi reconnaître nos points faibles pour mieux les améliorer et non pas pour se critiquer.
Conseil 3 : donnez-vous le droit à l’erreur
Le cerveau a besoin d’erreur pour apprendre. Pour lui, une erreur n’est qu’une différence entre le résultat attendu et le résultat obtenu. S’il y a un décalage, il va chercher comment le combler en corrigeant certains éléments. Le cerveau se sert de l’erreur pour s’améliorer. Dans cette perspective, l’erreur est source d’amélioration, elle est positive.
Si faire une erreur est synonyme de catastrophe, si l’erreur est associée au risque de rejet, on ne bénéficie plus de cet effet de correction nécessaire à l’évolution. Une imperfection va produire des inquiétudes, des ruminations, des pensées négatives sur nous-mêmes qui ont pour effet de diminuer notre estime. On n’a plus la disposition d’esprit pour se demander comment ne plus faire cette erreur et sur quoi on doit se concentrer pour s’améliorer.
Le cerveau évolue mieux quand on lui fait confiance. Quand vous êtes persuadé que votre cerveau est plastique, évolutif, qu’il peut s’améliorer, il devient plus malléable, plastique et évolue mieux. A l’inverse, si vous pensez que votre cerveau est figé, qu’il ne peut pas évoluer, que vos ressources cognitives sont limitées, il arrête d’évoluer et de s’améliorer. Vous devez faire confiance aux capacités d’apprentissage de votre cerveau, vous devez être intimement convaincu qu’il peut mieux fonctionner. Mais pour ça, vous devez cesser de vous en vouloir à la moindre erreur, sinon votre cerveau se fige.
Si vous voulez vous rapprocher de cet idéal d’excellence, donnez-vous le droit à l’erreur, vous serez moins stressés – le stress est le pire ennemi de la performance – et aurez ainsi accès à toutes vos capacités.
Si vous mettez en place ces 3 conseils, reconnaître que le besoin de perfection cache un besoin de reconnaissance, transformer le besoin de perfection en recherche d’excellence et se donner le droit à l’erreur, vous serez libéré de cette crainte constante de ne pas être parfait. Et serez plus disposé à viser l’excellence.
© Denis Inkei, Mind Center
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