Quel que soit notre désir, changer de profession, avoir un enfant, monter sa boite ou faire des compétitions sportives, on vivra des peurs. Avoir peur fait partie intégrante du développement et de la réussite. Le problème, c’est que la peur agit sur notre corps comme une sorte d’anesthésiant qui nous fige et nous empêche d’avancer. Il est donc essentiel d’apprendre à la dépasser afin que cette émotion ne nous domine pas. Comment réussir en dépassant la peur ? Voici 4 clés.
Les sens nous trompent
Avant tout, il est important de réaliser que ce que l’on ressent dans notre corps n’est pas 100 % vrai, car les sens nous trompent. Écouter nos émotions est essentiel, mais ne pas toujours les prendre en compte l’est tout autant, car elles sont parfois incohérentes. Par exemple, on peut avoir peur en avion alors que le danger est quasi nul, et ne ressentir aucune peur lorsqu’on utilise notre téléphone en conduisant. Pourtant, le risque vital pour nous et nos proches est bien réel. Le cerveau estime le danger selon certains critères, dont la perte de repères. Il considère que nous sommes en danger dans un contexte inhabituel, comme voler dans les airs, et en sécurité dans une situation courante comme être en voiture. Mais ça n’est pas la réalité. Comme on le voit dans cet exemple, les sens nous trompent. Il est donc essentiel de ne pas donner trop de crédit à nos émotions, et c’est particulièrement vrai pour la peur.
Notre système de survie
Pour bien comprendre comment fonctionne la peur, on peut comparer notre cerveau a un ordinateur pourvu d’un « logiciel de protection » qui déclenche la peur. C’est ce qu’on appelle notre système de survie. Le problème avec ce « logiciel », c’est qu’il fonctionne comme à l’air préhistorique. A ce moment-là, l’être humain vivait dans un environnement hostile et ce logiciel était indispensable à sa survie. Face à un danger, le « logiciel » s’activait et proposait à l’être humain 3 réponses physiologiques pour se protéger : l’attaque, la fuite ou l’inhibition.
Face à un mammouth, l’homme pouvait donc se protéger en attaquant l’animal avec sa lance, fuir ou se figer en se cachant dans un buisson. Ce « logiciel » fonctionne exactement de la même manière dans notre époque moderne, alors qu’il n’y a presque plus de véritables dangers. Pour le cerveau, l’agresseur d’aujourd’hui n’est plus un mammouth, mais c’est n’importe quelle source de stress : notre patron, notre partenaire, notre travail et même nos enfants. Dès qu’on se sent agressé par quelqu’un ou par quelque chose, notre cerveau enclenche une de ces 3 réponses physiologiques. L’attaque va se traduire par de la colère, la fuite par le fait d’éviter une situation et l’inhibition par une forme de passivité qui nous empêche de réagir. Lorsqu’on a peur, c’est en fait notre « logiciel » de protection qui s’active. Cette prise de conscience nous permet déjà de prendre une certaine distance face aux situations stressantes, ce qui va automatiquement diminuer l’intensité de la peur. C’est en agissant à la base, c’est-à-dire sur cette sorte de « logiciel intérieur », que nous pouvons diminuer nos peurs. En rassurant l’inconscient grâce à 4 clés, nos peurs diminuent automatiquement.
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1ère clé pour diminuer la peur : la raison
Si on schématise, on pourrait dire que notre cerveau est divisé en deux parties : une est rationnelle, l’autre est émotionnelle. La peur est activée par la partie émotionnelle, appelée également système limbique. La solution pour diminuer la peur, c’est d’utiliser l’autre partie du cerveau, la raison, pour retrouver un équilibre. Le fait d’analyser la situation qui nous fait peur en évaluant les risques, de la manière la plus rationnelle possible, nous permet d’estimer si le danger est réel ou pas. Par exemple, faire une compétition de surf dans une mer remplie de requins ou investir toutes nos économies en bourse sont de vrais dangers. Le message du corps est donc ici cohérent.
Cependant, dans la plupart des cas, le message de la peur est excessif. Avoir peur de prendre l’avion, de mourir d’un accouchement ou de rester coincé dans un ascenseur sont des peurs incohérentes qui nous bloquent, alors que le danger réel est minime. Pour aider le cerveau à calmer ce logiciel de protection, il faut prendre le temps de le rassurer grâce à la raison. On peut mettre un pourcentage correspondant à la probabilité véritable de vivre cette peur. En réalisant que les probabilités de se scratcher en avion, de mourir d’un accouchement ou qu’un ascenseur tombe au fond de sa cage sont quasi nulles, l’inconscient est rassuré et la peur diminue.
2ème clé pour diminuer la peur : l’imagination
Notre logiciel de protection utilise l’imaginaire pour créer des scénarios catastrophes sur ce qui pourrait nous arriver, comme si envisager tous les potentiels dangers nous aiderait à y faire face. On voit là aussi que ce « logiciel » n’est pas toujours fiable puisque imaginer se scratcher en avion ne va en aucun cas nous aider.
Pour contrecarrer ce système, la clé est d’utiliser le même processus, mais à l’inverse, en imaginant des scénarios positifs. Le cerveau ne fait pas la différence entre la fiction et la réalité, alors en prenant quelques minutes pour visualiser une issue favorable à la situation qui nous fait peur, le cerveau y croit. Imaginer que notre présentation publique est applaudie, que notre rendez-vous galant se déroule parfaitement ou que notre investissement porte ses fruits, rassure l’inconscient et diminue la peur.
3ème clé pour diminuer la peur : se préparer
Le cerveau a besoin de contrôle. Dès qu’on ne maitrise pas quelque chose, le « logiciel » s’enclenche et la peur s’active. Pour contrecarrer ce système, il faut donc se préparer pour augmenter notre sentiment de contrôle. C’est une technique bien connue des sportifs de haut niveau, que l’on peut appliquer dans n’importe quelle situation. Plus on se prépare, moins on a peur. On peut se préparer à l’accouchement, à un entretien, à une présentation publique pour diminuer notre peur le jour J. On peut se préparer en se formant, en lisant des livres, en étant accompagné par des professionnels pour augmenter nos connaissances et diminuer notre peur d’investir ou de se lancer dans l’entreprenariat.
Pour dépasser des peurs irrationnelles, comme la peur du conflit, on peut écouter des podcasts sur le sujet, apprendre des techniques de communication ou préparer son discours. Se préparer, c’est renforcer nos compétences, ce qui augmente automatiquement le sentiment de maitrise et rassure l’inconscient.
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4ème clé pour diminuer la peur : l’action
Derrière la peur, il y a toujours une émotion cachée. On a peur d’échouer parce qu’on ne veut pas se sentir incompétent ou décevoir ; on a peur d’affronter une discussion parce qu’on craint d’être rejeté ou mal aimé ; on a peur de quitter notre emploi parce qu’on ne veut pas se sentir en insécurité. La clé, c’est de mettre le doigt sur l’émotion cachée derrière notre peur pour s’y confronter en douceur. En osant affronter cette émotion désagréable, au lieu de la fuir, on développe l’arme fatale contre la peur : le courage.
C’est en mettant en place de petites actions qui vont nous permettre de vivre cette émotion par petite touche que l’on peut l’apprivoiser. Par exemple, on peut avoir peur de parler en public parce qu’on ne veut pas se confronter à notre timidité. Essayer de l’apprivoiser est la clé pour s’en libérer. On commence par oser parler à un inconnu dans la rue, puis dans une fête, on prend plus souvent la parole avec nos amis, puis avec nos collègues, avant d’affronter un public. En réussissant, grâce l’action, à surmonter l’émotion qui nous fait peur, notre inconscient en déduit que nous sommes capables, il est donc rassuré et la peur s’en va.
Si la peur est un frein qu’il faut dépasser pour avancer, elle est aussi une précieuse alliée. En nous poussant à rationnaliser, à imaginer, à nous préparer et à passer à l’action, elle nous permet de nous améliorer. La peur est un frein si on la subit, ou un puissant accélérateur si on l’utilise pour évoluer !
© Perrine Valli, Mind Center
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