Comment passer à l’action ? On sait tous qu’on doit passer à l’action pour avancer et réaliser nos projets. Le problème, c’est que ça n’est pas si facile que ça. On connait tous ces moments où on est plein de bonne volonté, par exemple à la nouvelle année. On fait notre liste de belles résolutions avec la conviction que, cette fois-ci, on va s’y tenir. Mais quelques mois plus tard, c’est le flop, on ne va toujours pas à la salle de sport, on n’a toujours pas arrêté de fumer, on n’a pas fait notre transition de carrière, ni écrit ce livre qui nous tient tant à cœur. Alors, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-on si facilement freiné ?
Le vrai problème : les freins
Le vrai problème n’est pas de passer à l’action – puisqu’en soit tout le monde sait le faire – mais de RESTER dans l’action, même quand on fait face à un obstacle. En début d’année, quand tout va bien, on est motivé, plein d’énergie, alors on passe facilement à l’action. Puis arrivent les premiers écueils : la difficulté de sortir dans le froid pour aller à la salle de gym, le stress d’affronter la page blanche pour écrire son livre, la peur de donner sa démission pour faire sa transition de carrière. Lorsque ces freins apparaissent, on est soudainement figé et démotivé. Alors la vraie question, c’est : « Comment RESTER dans l’action, malgré les difficultés » ?
Comprendre la psychologie de l’action
Pour répondre à cette question, il faut prendre conscience de ce qui se passe en nous – dans notre corps et dans notre cerveau – quand on passer à l’action. Le corps fonctionne un peu comme un cheval. Si un cheval se trouve face à un obstacle, que fait-il ? Il a 3 options : sauter, s’arrêter ou contourner l’obstacle. Ce comportement dépend de son cerveau qui va analyser la situation et décider de la meilleure action à entreprendre. On fonctionne de la même manière. Face à une difficulté, notre cerveau interprète la situation et nous offre trois options. La première, affronter la situation ; la seconde, fuir le problème ; la troisième, s’arrêter. Quand on veut tenir une résolution, réussir un projet ou atteindre un objectif, l’option 1 est évidemment la seule solution, il faut affronter l’obstacle. Si le cheval veut poursuivre son parcours, il doit sauter, il n’a pas d’autres choix. C’est identique pour nous. Les deux autres options – fuir ou s’arrêter – sont des stratégies d’évitement inconscientes qui nous conduisent tout droit à l’échec.
POURQUOI NOTRE CERVEAU ACTIVE-T-IL DES STRATÉGIES D’ÉVITEMENT ?
Si on reprend l’exemple du cheval, pourquoi évite-t-il l’obstacle ? En général pour deux raisons. Soit il a peur (de se faire mal, de ne pas réussir), soit il ne se sent pas capable et préfère renoncer. C’est pareil pour nous. Si notre inconscient perçoit dans nos projets un éventuel danger, ou s’il estime qu’on n’est pas vraiment capable d’y arriver, il va nous freiner pour nous protéger et nous éloigner de la douleur. Notre cerveau préfère qu’on reste bien au chaud dans notre canapé plutôt que sortir dans le froid pour aller à la salle de sport. Il nous pousse à garder notre emploi actuel car une transition de carrière est risquée et incertaine. Il nous démotive à envoyer notre ouvrage à des maisons d’édition pour protéger notre ego qui pourrait être blessé en cas de refus. C’est ce système de protection qui nous empêche de rester dans l’action. La clé, c’est d’être conscient de ce fonctionnement naturel pour le déjouer.
La technique des 4 solutions pour rester dans l’action
Reprenons la métaphore du cheval. Qu’est-ce qui lui permet de surmonter l’obstacle ? En général, un cheval ne fait pas de concours d’obstacles par plaisir. Il préfère certainement brouter tranquillement dans un pré plutôt que de sauter des obstacles. Mais le cavalier a trouvé la solution : orienter sa pensée. Sur la carotte qui l’attend au bout de la course et sur les coups de cravache qu’il recevra s’il ne saute pas. La clé pour atteindre nos objectifs, c’est de mettre toute notre énergie sur la recherche de solutions pour nous détourner du problème.
La première chose à faire, c’est de passer du « Pourquoi » au « Comment ». En utilisant le mot « Comment » notre cerveau se focalise sur les solutions. Au lieu de penser « Pourquoi il ne saute pas ? », il est préférable de se demander « Comment le faire sauter ? ». Pour réussir, au lieu de penser « Pourquoi, je n’y arrive pas ? », il faut plutôt s’interroger sur « Comment y arriver ? ». Ensuite, il s’agit de trouver 4 solutions, 4 réponses à la question. Pour que nos freins inconscients ne s’activent pas, il est important d’avoir en tête plusieurs manières d’affronter un obstacle. On fait souvent l’erreur de n’envisager qu’une solution, ce qui nous met inconsciemment sous pression. En trouvant au moins 4 solutions, on ouvre le champ des possibles, ce qui rassure l’inconscient.
Prenons un obstacle courant : la communication au sein du couple. Bien souvent, la difficulté à s’exprimer et la peur du conflit nous empêchent d’affronter le problème. On opte alors pour les deux autres options : fuir la communication ou se figer en se fermant, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. Le but est d’affronter la difficulté en se demandant « Comment mieux communiquer ? », puis chercher 4 solutions. Par exemple, on peut s’informer avec des lectures ou des podcasts sur le sujet, suivre une formation sur la gestion des émotions à la base des conflits, écrire pour mieux exprimer nos besoins, se faire aider grâce à une thérapie de couple, etc. Avoir 4 solutions nous permet d’avancer, ce qui va forcément améliorer les choses.
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NE PAS METTRE LA BARRE TROP HAUTE
Pour rester dans l’action, il est important de ne pas toute de suite mettre la barre trop haute. Ce serait comme demander au cheval de sauter un obstacle de plusieurs mètres sans s’être entraîné au préalable avec des obstacles plus bas. Forcément, les freins s’activent. La clé, c’est donc de trouver 1 ou 2 solutions que nous sommes persuadés de pouvoir mettre en œuvre. Dans notre fonctionnement physiologique, réussir est synonyme de sérotonine, qui renforce notre estime et active notre motivation. Plus on réussit, même de toutes petites actions, plus on reste dans l’action. Ces petits succès sont nos carottes inconscientes. Avoir plusieurs solutions permet de rester en mouvement. Lorsque l’une d’elle est terminée ou qu’elle tombe à l’eau, on la remplace. C’est ainsi qu’on avance et que nait la persévérance.
L’ACTION EST SYNONYME D’ÉVOLUTION
La magie de la psychologie de l’action, c’est qu’on ne peut pas vraiment échouer. L’action est toujours synonyme d’évolution. Par exemple, pour l’obstacle de la communication, une personne qui affronte la problématique au lieu de la fuir va forcément en sortir grandie. Même si la relation débouche finalement sur une séparation, le fait d’avoir appris à mieux communiquer lui sera utile pour le reste de sa vie, que ce soit dans une future relation, avec des collègues au travail ou même avec ses enfants. Affronter nos difficultés, c’est évoluer. Le corps adore la croissance, il nous récompense par un fort sentiment d’accomplissement et plus d’estime de soi.
© Perrine Valli, Mind Center
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