Comment reprendre le contrôle du mental quand nos pensées nous font souffrir ? Notre qualité de vie est déterminée par notre état d’esprit, ce qui traverse notre tête. Découvrez 6 principes essentiels pour améliorer votre état d’esprit et en finir avec les ruminations qui vous gâchent la vie.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, il est possible d’agir sur nos pensées et améliorer notre état d’esprit en profondeur. Il ne faut pas attendre que notre vie s’améliore pour enfin avoir des pensées positives. Il est plus efficace d’agir directement sur notre esprit, même si ça demande un effort actif car le cerveau a naturellement tendance à être négatif. Les six principes suivant vous permettent de reprendre le contrôle de votre mental, afin qu’il cesse de vous contrôler.
Principe 1. Développer la méta-cognition
Le premier principe pour reprendre le contrôle de votre esprit est de savoir à quoi et comment vous pensez, à savoir penser vos pensées, vous mettre à un niveau supérieur pour vous observer en train de penser. C’est ce que l’on appelle un méta niveau de pensée, ou la méta cognition. C’est une image, car en réalité on interrompt le bavardage mental pour revenir quelques fractions de secondes en arrière et se souvenir des dernières pensées. Il n’est pas possible de penser deux choses à la fois car la pensée est un processus linéaire. Mais comme on se met à un niveau supérieur, on l’appelle méta niveau de conscience.
Il est difficile d’être en permanence conscient du sujet de ses bavardages personnels, et ce n’est pas le but. Cependant, vous pouvez multiplier les moments de méta niveau de conscience, ce n’est que quelques secondes d’attention. Plus vous effectuez ce petit exercice, plus vous êtes amené à activer naturellement la pensée de vos pensées.
Sans cette connaissance préalable, il n’est pas possible d’agir sur le mental. Ce n’est qu’après avoir identifié une pensée négative que vous pouvez l’interrompre
Principe 2. Automatiser
Le deuxième principe, c’est la répétition des moments de méta-cognition pour créer un nouvel automatisme de pensée. Il s’agit de répéter, répéter et encore répéter cette attention à nos ruminations, afin de créer une réseau neuronal dédié à l’attention à soi.
Vous savez que 90% de vos comportements quotidiens sont automatiques ? Vous ne vous posez pas la question de vous brosser les dents le matin, vous le faites naturellement pour des questions d’hygiène, sans effort conscient. Il en est de même de nombreuses actions, comme prendre une douche, conduire sa voiture, se préparer un café ou effectuer les tâches routinières au travail.
Tout ce que nous faisons est basé sur la connexion de neurones qui forment un réseau associé à cette action. Plus vous répétez une action, plus le réseau neuronal se consolide et s’active rapidement. C’est le principe de l’entraînement dans le sport, qui permet d’agir plus rapidement et sans y penser.
La pensée fonctionne de la même manière. Plus vous pensez à quelque chose, plus vous êtes amené à y penser. Si vous vous interrogez plusieurs fois par jours sur le contenu de vos pensées, ça devient une forme d’automatisme de pensée et vous n’avez plus besoin de faire un effort conscient pour le faire. C’est comme si vous aviez installé un scanneur dans votre tête, qui balaie régulièrement votre esprit. Vous êtes de plus en plus conscient de votre état d’esprit, ce qui vous permet d’agir.
Principe 3. Objectif : plus de pensées positives que négatives
Ceci m’amène à mon troisième principe, qui porte sur l’objectif du travail mental. Il est tout simplement d’avoir plus de pensées positives que de pensées négatives. Votre objectif n’est pas d’avoir un esprit positif en permanence. Quand on est engagé dans la vie active, avec tout le stress que ça implique, ça me paraît difficile. Il y a forcément des situations qui nous dérangent et provoquent des résistances mentales, on n’a pas envie de se forcer à toujours voir le côté positif de toute situation.
En réalité, ce qui détermine si votre vie se développe positivement, c’est la différence entre le nombre de pensées positives et le nombre de pensées négatives. Idéalement, il faut en moyenne 3 bonnes pensées contre une mauvaise pensée. C’est un ratio. Quand ce ratio est à 1, à savoir une pensée positive pour une pensée négative, vous tombez malade.
Découvrez la formation « Gestion du stress et de l’énergie »
Pour agir sur ce ratio, vous pouvez soit augmenter d’un côté, soit diminuer de l’autre. Chaque fois que vous stopper une réaction de stress, ou que vous interrompez des ruminations furieuses, ou que vous arrêtez de ressasser un passé négatif, vous agissez sur ce ratio et donnez plus d’importance à la dimension positive de votre conscience.
Vous connaissez probablement cette parabole. Un disciple demande à son maître spirituel. « Maître, j’ai en moi un loup d’amour et un loup de haine. Qui va gagner ? » Et le maître lui répond : « Celui que tu nourris ».
Principe 4. Observez les résultats
Le quatrième principe est d’observer le résultat de votre travail sur le mental. Vous devez voir que votre état d’esprit change vers le mieux : vos pensées négatives sont moins longues, car vous les remarquez plus rapidement. C’est là que va se porter le premier résultat. Le moment entre l’apparition de la pensée désagréable et le moment où vous en êtes conscient, va diminuer. Vos pensées négatives seront également moins fréquentes, car votre conscience devient de plus en plus positive.
Le travail sur notre esprit n’est pas immédiat ni facile. Vous ne pouvez pas décider du jour au lendemain d’être toujours joyeux. Le cerveau est prévu pour regarder avant tout ce qui ne va pas, il a une tendance à être négatif. Il faut donc être encouragé à le répéter en observant nos progrès. Si vous commencez de la musculation, vous êtes attentif à voir les résultats sur la taille de vos biceps. Et s’ils gonflent, vous êtes plus motivé. C’est pareil pour les efforts sur l’esprit, on est encouragé à poursuivre si on note que ça fonctionne, qu’on avance dans la bonne direction.
Si chaque fois qu’on a une pensée négative on se dit que ça ne marche pas, qu’on restera pessimiste, anxieux ou en colère toute notre vie, on risque de baisser les bras. On devient passif et on attend que notre situation professionnelle ou relationnelle s’améliore pour enfin avec l’esprit léger.
Par contre, si vous observez que vos pensées négatives sont moins envahissantes, vous pointez votre regard non pas sur la pensée en elle-même, mais sur le résultat de vos actions. Et ceci m’amène au principe suivant.
Principe 5. Lâcher-prise sur les pensées négatives
Le cinquième principe est de lâcher-prise sur les pensées négatives. Souvent, on souffre de souffrir. C’est parce qu’on se rend compte qu’on n’arrive pas à vivre avec un esprit positif qu’on souffre. Par exemple, vous vous souvenez régulièrement d’une situation qui vous a fait souffrir il y a dix ans, et chaque fois que vous y pensez, vous vous dites : « c’est horrible, je n’arriverai jamais à me défaire de ce passé. » Par exemple, vous avez subit une trahison il y a longtemps, et vous avez encore de la colère. Mais ce n’est pas la colère elle-même qui vous heurte, c’est de vous rendre compte que vous n’arrivez pas à vous en libérer.
Lâcher-prise sur un mauvais souvenir, c’est évaluer concrètement combien de fois vous y pensez. Si vous y pensez 5 minutes une fois par mois, sachant qu’en un mois il y a 43’200 minutes, la proportion est infinitésimale., c’est 1 pour 10’000. Vous pouvez donc juste laissez partir cette pensée, elle n’a pas d’importance.
Lâcher-prise sur une pensée négative, c’est aussi accepter que le vrai message de cette pensée négative est que vous êtes sous stress, ce qui provoque des émotions négatives. Comme le cerveau a besoin d’un support mental pour vivre l’émotion, il va chercher dans votre passé des situations qui vous permettent de vivre la colère, la peur, le ressentiment.
Principe 6. Le monde est mon dojo
Le sixième principe est qu’il est possible d’agir à n’importe quel moment. Vous emportez toujours votre mental avec vous, et vous pouvez profiter de chaque situation pour corriger votre manière de penser. Dans les arts martiaux, il y a une métaphore qui dit : « Le monde est mon dojo ». Le dojo, c’est la salle où vous allez vous entraîner. Cette métaphore nous dit qu’il n’y a pas que dans la salle que l’on peut progresser, mais que toute situation du quotidien peut nous permettre d’apprendre et de s’entraîner.
Vous n’avez pas besoin de réserver du temps et de vous isoler dans un lieu dédié pour améliorer votre mental, vous pouvez le faire à n’importe quel moment, quand vous vous déplacez en voiture ou en transport public, quand vous attendez à la poste, quand vous prenez une pause-café.
C’est souvent durant les moments où nous sommes seuls que nous ruminons. C’est pourquoi vous devez être particulièrement vigilant dans ces moments. Quand on travaille sur un dossier ou qu’on discute avec quelqu’un, on est concentré dans ce qu’on fait. Et comme on ne peut pas penser deux choses à la fois, nous sommes plus ou moins protégés de nos ruminations. Par contre, quand vous êtes seul, votre mental se met à tourner en boucle et va choisir des sujets pas forcément agréables. C’est pourquoi il faut être attentif à nos pensées dans ces moments de solitude.
N’attendez pas que votre vie change pour avoir un meilleur état d’esprit. Contrôlez plutôt votre esprit, votre vie en sera directement améliorée.
© Denis Inkei, Mind Center
- Écouter l’article en version vidéo en cliquant ici
- Découvrez la chaine Youtube de Denis
- Découvrez la chaine Youtube de Perrine
- Télécharger gratuitement votre guide “10 conseils pour se libérer du stress”
- Téléchargez gratuitement l’atelier « Le BEABA de la connaissance de soi »
- Téléchargez gratuitement le test « Je découvre mes 5 besoins »
Pour offrir ces conseils à d’autres et nous donner un petit coup de pouce, merci de partager nos articles !
Si vous avez des questions ou un sujet sur lequel vous aimeriez recevoir des conseils, écrivez-nous à : info@mindcenter.ch