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Réussir grâce au plaisir

Réussir grâce au plaisir

Associé au divertissement, à quelque chose de peu important, avec une connotation parfois culpabilisante, le plaisir est souvent relégué au second plan. C’est une erreur car au niveau physiologique, le plaisir est synonyme de dopamine. Cela signifie qu’il produit naturellement de la motivation, de l’énergie, de la force, de l’envie… alors pourquoi s’en priver ? Voici 5 clés pour activer ce puissant carburant.

 

Notre corps est régi par 2 principes : le plaisir et la douleur

Au niveau physiologique, notre corps nous pousse toujours vers ce qui nous procure du plaisir et nous éloigne de la douleur. L’importance du plaisir n’est pas un concept ou un point de vue philosophique, c’est un principe physiologique. Un peu comme un cheval, notre corps s’active et se met en mouvement grâce à la carotte (le plaisir) et au coup de cravache (pour éviter la douleur). L’équation est simple, plus on vit de plaisir dans notre vie, au travail, dans nos relations, avec nos enfants et dans nos tâches quotidiennes, plus nous sommes poussés par tout notre organisme, les choses sont donc plus faciles et fluides. Pour vivre plus de plaisir dans sa vie, il faut se rappeler ce principe physiologique fondamental en cherchant à injecter un maximum de carottes dans notre vie quotidienne.

Clé n°1 : S’autoriser à mettre plus de plaisir dans sa vie

Cela paraît évident, mais nous sommes souvent conditionnés dès l’enfance à fonctionner autrement. Naturellement, le jeune enfant est en recherche constante de plaisir, que ce soit à travers le jeu, l’apprentissage ou la satisfaction de ses besoins. Mais dès qu’il grandit et qu’il intègre l’école, cette notion de plaisir est bien souvent censurée ou du moins dévaluée. On associe alors tout ce qui est sérieux et important, comme le travail, l’effort, l’éducation ou la réussite, à quelque chose de dur, de volontaire, de rigoureux. On passe d’une motivation naturelle intrinsèque : la recherche d’une satisfaction personnelle liée au plaisir, à une motivation extrinsèque : le risque de ne pas obtenir le bon résultat, la bonne note, ou l’approbation des parents. C’est éviter le petit coup de cravache qui nous fait avancer.

Le problème, c’est qu’en associant ces notions de travail et de réussite à de la douleur, notre corps va nous en éloigner en produisant dans notre corps des sensations de rejet : stress, démotivation, fatigue. C’est ce qu’on voit fréquemment chez les jeunes, pour qui les études ne sont en général pas une partie de plaisir, et qui vivent de plus en plus d’angoisses dans leur scolarité. Idem pour les adultes, qui associent inconsciemment leur emploi à de la souffrance et qui affrontent des burn out ou des dépressions.

En injectant plus de plaisir dans notre quotidien, on offre à notre corps le carburant dont il a besoin pour rester fort, en bonne santé et plein d’énergie. S’autoriser à vivre plus de plaisir, c’est bien sûr prendre soin de soi en s’offrant des moments agréables. Mais c’est aussi s’autoriser à dire non à une situation, à un travail ou à une personne qui ne nous procure pas de plaisir. C’est également sortir d’une logique sacrificielle qu’on voit par exemple chez certains employés qui se donnent corps et âmes pour leur boite, ou chez certaines mamans qui, pour faire plaisir à leurs enfants, s’oublient complètement. Le manque de plaisir est synonyme d’épuisement, physique ou mental, tout simplement parce qu’on manque de carburant.

Clé n°2 :  Etre conscient des petits plaisirs de la vie

Nous vivons tous des petits plaisirs au quotidien mais le problème, c’est qu’on ne les voit pas. Plongés dans nos écrans, perdus dans notre mental, nous pensons à nos tâches, au travail, aux événements futurs et passés, et nous en oublions complètement le moment présent. Le problème vient également de notre cerveau qui se focalise naturellement vers le négatif via nos biais cognitifs. Sans conscience, nous focalisons plus facilement sur tous nos problèmes plutôt que sur ce qui va bien.

La clé, c’est de contre-carrer ce fonctionnement en prenant conscience de tous les plaisirs simples qui animent nos vies. Des choses en apparence anodine comme savourer son café, jouer avec son enfant, rire, discuter avec un collègue sympa, prendre un bain, se balader en forêt, courir, savourer un bon repas ou se sentir fier de soi après une tâche de travail. On peut faire une liste de tout ce qui nous fait plaisir et injecter un maximum de ces petites carottes dans notre quotidien. En les vivant en conscience et en ressentant le plaisir qu’elles procurent, on impacte positivement notre physiologie, ce qui garde notre énergie et notre dopamine active.

Clé n° 3 : Nourrir nos 5 sens pour ressentir plus de plaisir

C’est la carotte liée au plaisir physique. Comme on l’a vu, plus notre corps est nourri, plus il produit naturellement de l’enthousiasme, de la force, de l’énergie. Le plaisir entre dans notre corps grâce aux 5 sens, il faut donc les nourrir. Ça peut être en agissant sur notre environnement auditif en écoutant de la bonne musique ou des podcasts nourrissants. En décorant notre intérieur ou en observant de beaux paysages pour nourrir le sens de la vue. En prenant soin du toucher, que ce soit dans notre relation amoureuse, avec nos enfants où avec notre propre corps grâce à des bains ou des massages. En savourant en conscience ce que l’on mange et ce que l’on sent comme l’odeur d’un lac frais ou de notre bébé.

 

Clé n°4 : Satisfaire nos besoins active le plaisir

C’est la carotte liée aux plaisirs de l’esprit, à ce qui nous nourrit intellectuellement et émotionnellement. Lorsqu’on a la chance d’avoir un emploi qui nous nourrit, on ressent naturellement du plaisir, ce qui entraine une facilité à travailler et à persévérer lors des moments difficiles. Par contre, si on a un besoin de solitude mais qu’on est en permanence entouré, si on a un besoin de liberté mais qu’on est sans cesse contrôlé, ou si on a un besoin de valorisation mais qu’on est sans arrêt rabaissé, notre plaisir et notre énergie chutent automatiquement. Cela se traduit par de la fatigue, des angoisses ou de la déprime. L’être humain a 5 besoins principaux : les besoins physiologiques (manger, boire, dormir…), le besoin de sécurité, le besoin de connexion aux autres, le besoin d’estime de soi et le besoin d’accomplissement. Il en existe beaucoup d’autres tels que le besoin d’écoute, d’aventure, de défi, de calme, d’approbation, de contrôle, de contribution… différents chez chacun, c’est pourquoi il faut apprendre à les découvrir. Lorsqu’on connait nos besoins, l’équation est simple : des besoins nourris = du plaisir.

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Clé N°5 : Prendre conscience des plaisirs secondaires

Le plaisir n’est pas toujours immédiat et de nombreuses carottes se trouvent au bout de la course. C’est pourquoi, il est essentiel de prendre conscience des plaisirs secondaires issus des fruits de nos efforts. C’est par exemple un travail qui ne nous nourrit pas forcément au quotidien mais qui nous satisfait à la fin du mois parce qu’il nous apporte une sécurité financière. Ou c’est une transition de carrière laborieuse mais qui nous apportera à moyen ou long terme plus de liberté. C’est résister à la tablette de chocolats en pensant au plaisir ressenti lorsqu’on sera libéré des kilos qui nos pèsent. Ou encore, penser à notre sentiment de fierté lorsqu’on aura réussi à décoller du canapé pour aller à la salle de gym. Se focaliser sur ces plaisirs secondaires est très important car la récompense crée de la dopamine. C’est la carotte qui nous motive et nous aide à avancer, qui plus est dans les moments difficiles.

 

Je n’ai pas assez de temps pour m’offrir du plaisir

On serait tenté de se dire « Tout cela est bien joli, mais j’ai un agenda chargé et pas de temps pour tout ça ». C’est souvent une réalité puisqu’on court tous après le temps. Mais n’oublions pas que nous sommes conditionnés à reléguer le plaisir au dernier plan et à prioriser le travail et ce qui est considéré comme « sérieux ». Cependant, qu’y-a-t-il de plus sérieux que notre corps ? C’est de lui dont tout dépend : notre santé physique et mentale, notre énergie, nos humeurs, et notre capacité à persévérer et à relever les défis de la vie. Non seulement le plaisir assure notre bien-être mais il est le aussi le carburant permettant d’avancer plus facilement sur nos tâches importantes.

Une clé pour sortir du dilemme plaisir / manque de temps, c’est de ne rien changer à nos journées mais de les vivre autrement. Par exemple, au lieu de foncer sur notre téléphone dès le matin – ce qui nous fait automatiquement sortir du moment présent – on peut casser cet automatisme et reprendre le contrôle de notre mental pour vivre en conscience ces petits plaisirs matinaux. Pourquoi ne pas se coucher un peu plus tôt pour se lever 30 minutes avant et savourer tranquillement son petit déjeuner en famille, plutôt que de courir et stresser ?

Le lien affectif avec nos proches est essentiel pour avoir du plaisir. Cela nourrit en même temps notre besoin de connexion, nos 5 sens et notre conscience. Le contact physique crée automatiquement de l’ocytocine, appelé aussi l’hormone de l’amour. On peut également agir sur les moments « off » dans les transports, lorsqu’on fait les courses, le ménage ou la cuisine, en les associant à des moments de plaisir. En profitant de ce temps pour écouter un podcast ou une musique, pour faire une formation ou s’instruire sur internet, pour en faire des temps d’apprentissage avec nos enfants ou pour échanger avec nos proches, on transforme ces moments vides où notre esprit part n’importe où, en moments plaisants. On peut aussi planifier dans notre agenda quelques carottes : un bon film le lundi, une soirée lecture le mardi, un jeu de société en famille le mercredi, une activité sportive le jeudi, une sortie en couple le vendredi…

Le plaisir est simple et le manque temps ne doit pas être une excuse pour s’en priver. Pour être heureux et réussir nos projets, le plaisir est essentiel, on ne doit jamais le négliger.

 

© Perrine Valli, Mind Center

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