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Ne plus toujours courir

Ne plus toujours courir

Comment faire pour ne plus toujours courir ? La vie moderne exige une grande dépense d’énergie. Le rythme est élevé, tout doit être fait rapidement mais les choses se déroulent rarement comme on l’a prévu, il y a toujours des blocages. Notre quotidien devient de plus en plus compliqué et stressant. Quand on court toute la journée avec une sensation d’urgence, le quotidien devient oppressant. Découvrez 3 solutions pour sortir de ce stress permanent.

Le quotidien en mode “sprint”

Dès le matin on a la sensation d’être en retard. On avale son café sur le pouce, on stresse tout le monde pour le départ à l’école, et ensuite c’est parti pour une journée de folie, déjà coincé dans les bouchons ou compressé dans les transports publics. Au bureau, c’est la course, on se dépêche entre midi et deux pour un lunch ou une activité de remise en forme. Après le travail, c’est encore en mode « sprint » que nous vivons nos activités sociales et familiales.

Après une telle journée, on rentre épuisé à la maison, tout juste capable de manger et se relaxer devant la télé. Quand on s’endort, c’est avec l’anxiété de vivre la même chose le lendemain, car le cerveau associe ce type de journée à de la souffrance.

 

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Près du tiers de la population active vit ça tous les jours, toute l’année, et se trouve à la limite du burnout. Selon le Job Stress Index de 2022 (évaluation du niveau de stress chez les travailleurs en Suisse), « la part des actifs occupés qui se sentent épuisé émotionnellement dépasse la barre des 30% pour la première fois depuis 2014 ».

 

Comment faire pour ne plus toujours courir ?

Pour ne plus toujours courir toute la journée, la première solution qui apparaît est de chercher à se débarrasser de certaines tâches ou de certaines activités quotidiennes. Cependant, ce n’est pas toujours possible. Alors, est-on condamné à vivre ce type de journée jusqu’à la retraite ? Est-il possible de vivre sans courir sans cesse, tout en remplissant nos obligations ?

La bonne question n’est pas comment faire pour ne plus toujours courir, mais comment faire pour ne plus avoir la sensation de toujours courir. Le problème n’est pas tant la quantité de choses à faire – même si quelque fois « trop c’est trop » – mais la façon dont on les fait et les émotions vécues et les discours mentaux de résistance. Quand nous courrons après le temps, avec la sensation d’urgence dans le ventre, nous sommes en état de stress toute la journée, plus précisément en mode attaque. C’est ce stress qui génère le mal-être, plus que la réalité extérieure.

Dans ces moments, observez votre corps, il est tendu dans le haut, vos mâchoires sont serrées, vous avez une démarche rapide et rigide. Observez votre esprit, vous avez envie d’aller plus vite, vous pouvez être irritable, susceptible, impatient, vous n’aimez pas quand on vous dérange. Vous pouvez même ressentir une légère agressivité.

Le problème de vivre toute la journée sous stress est qu’on dépense beaucoup trop d’énergie pour relativement peu de résultats. Mais il y a un autre problème, c’est que l’organisme s’affaiblit. A la longue, des problèmes cardio-vasculaires peuvent apparaître. Cet état d’épuisement a des conséquences sur notre qualité de vie. Nos relations sociales sont plus difficiles, on n’a jamais le temps d’écouter, on est irritable, on décharge nos tensions sur notre conjoint ou nos enfants, on s’énerve au quart de tour. Et quand on est tout le temps dans l’urgence, on n’est pas très efficace, nos gestes sont peu précis, on oublie des tâches essentielles, on part au dernier moment ce qui renforce l’impression de devoir toujours courir.

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L’idée ici n’est pas de chercher à ralentir, ni à arrêter certaines activités, mais de le faire dans un autre état d’esprit, en contrôlant au maximum les réponses de stress. Si on se concentre sur notre état et que l’on accepte de faire un effort sur soi ET pour soi, il est possible d’enchaîner les activités en allant vite, concentré et en gardant son énergie.

Pour aller vite tout en restant relax, il faut se concentrer sur la souplesse du corps. Quand on vit un stress, le corps se crispe, il devient rigide. Cette rigidité entretient le stress et provoque la sensation d’urgence. En annulant la rigidité, on peut aller vite mais sans la sensation d’urgence.

 

1. La 1ère clé : agir sur le corps

 

Pour être rapide et décontracté, il faut agir sur le corps, plus spécifiquement sur les tensions musculaires. Il est tout à fait possible de le faire en action, quand on est en train de courir d’un bureau à l’autre au travail, quand on se rue dans les transports publics, quand on essaie d’être plus rapide au supermarché. N’attendez pas la fin de la journée pour intervenir, ce sera trop tard, vous aurez déjà perdu toute votre énergie et n’aurez pas corrigé vos comportements.

Pour interrompre un état de stress, nous pouvons donc agir sur le corps. Commencez par relâcher les épaules, desserrer votre mâchoire et détendre votre front. Il est important de se concentrer sur la sensation de relâchement, car cette sensation a un effet immédiat sur le cerveau limbique, qui est en charge de votre survie et donc des réponses de stress. Vous verrez, il est fort probable que vos épaules s’élèvent à nouveau après dix minutes. N’hésitez pas à détendre vos épaules une dizaine de fois par jour, pendant quelques jours. Toujours pour calmer le corps, prenez une profonde inspiration et insistez sur l’expiration, qui vous calme.

 

2. La 2ème clé : agir sur l’esprit

 

Si on est dans une course permanente, c’est que notre inconscient pense qu’on n’a pas le temps et que chaque tâche prendra du temps. Il faut se souvenir ici que le cerveau, quand il manque d’informations, exagère toujours. Prenez l’exemple d’une journée où vous courrez après le temps. Il suffit d’une demande supplémentaire, comme répondre à un mail, pour que le vase déborde. Quand on répond à ce mail, on se rend compte que c’était beaucoup plus rapide que prévu. Pour éviter cet effet d’exagération, je vous invite à évaluer clairement le temps que prendra chaque tâche, puis d’estimer le temps que vous avez à disposition. La plupart du temps, on se rend compte que c’est possible. Et quand l’inconscient se rend compte que c’est possible, il interrompt la réponse de stress.

Ensuite, il faut faire attention à vos pensées. Ne vous laissez pas envahir par des ruminations du type « je n’ai pas le temps, je n’y arriverai jamais, c’est trop compliqué… ». Vous ne ferez que renforcer le stress, sans rien changer à la situation.

 

3. La 3ème clé : agir sur la conscience

Vous devez être vigilant quant à vos réactions émotionnelles, vous devez vous observer et régulièrement porter votre attention sur vous-même. La plupart du temps, on ne sait pas qu’on stresse, on est dans le stress. Il est important de développer cette habitude de revenir ver soi dans l’instant présent, en se demandant ce qu’on vit au niveau des sensations, des émotions et des pensées. C’est d’ailleurs un préalable à toute action pour faire cesser le stress.

Je vous invite à porter votre attention sur des symptômes spécifiques. Sur le corps, vous pouvez observer si vos épaules se contractent, si vos mâchoires se serrent ou si votre respiration devient plus courte ou saccadée. Sur votre esprit, ce sont toutes les pensées liées à l’urgence, à la peur d’être en retard, aux difficultés à surmonter, ou aux conflits. Chaque fois que vous remarquez que votre corps et votre esprit sont rigides, ça veut dire que vous êtes sous stress. Gardez en tête que ce stress ne vous aide pas, bien au contraire, et que vous pouvez faire mieux et plus vite si vous restez calme et avec la sensation de contrôler la situation.

 

Profiter de chaque occasion pour pratiquer ces 3 solutions

Je vous invite à être plus conscient de vos moments d’urgence et à corriger vos comportements dès que vous vous en rendez compte. Toutes les occasions sont bonnes pour transformer vos comportements automatiques. Vous pouvez par exemple vous rappeler que quand vous êtes coincé dans un bouchon, une réponse de stress en mode attaque, qui vous crispe et vous met en colère, n’aura aucun effet sur la circulation et que cette tension du corps et de l’esprit résulte en un énorme gaspillage d’énergie. Ou quand vous courrez d’un bureau à l’autre, essayer de le faire en souplesse. Vous irez tout aussi vite, mais sans inconfort. Ou encore, quand vous vous sentez débordé par les multiples demandes, plutôt que de paniquer et de faire les tâches dans n’importe quel ordre, vous pouvez vous arrêter 3 minutes pour évaluer la durée nécessaire pour réaliser chacune de ces tâches. Là encore, notre cerveau va se rendre compte qu’il peut y arriver, ce qui va l’inciter à relâcher la réponse de stress.

 

Rappel des  3 solutions

  1. Relâchez votre corps pour transformer votre physiologie et annuler la sensation d’urgence
  2. Relâchez votre esprit en analysant de manière concrète et réaliste le temps dont vous avez besoin pour réaliser vos tâches, puis n’y pensez plus en permanence.
  3. Développez votre conscience en vous observant régulièrement. Quand vous êtes conscient de stresser, vous faites déjà faire un pas en arrière.

La sensation d’urgence n’est pas indispensable pour aller vite. Le stress ne vous permet pas d’aller plus vite, au contraire, il peut vous freiner. Vous êtes moins précis, vous faites plus d’erreurs – que vous devez ensuite corriger, ce qui prend plus de temps – vous oubliez certaines informations, ou vous perdez vos objets.

 

 Prendre son temps ne prend pas plus de temps

En guise de conclusion, j’aimerais vous raconter une anecdote. J’avais une cliente qui était dans cette problématique de toujours courir. Chaque matin, c’était le même scénario : un réveil en urgence pour préparer les enfants et les amener à l’école, une course effrénée pour être à une certaine heure sur le quai de la gare, puis une journée de travail où elle ne prenait pas le temps pour manger, car il fallait reprendre le train et récupérer les enfants. Ce rythme de folie la mettait dans un tel état de nervosité qu’elle avait un très mauvais sommeil, ce qui renforçait sa sensation d’épuisement.

Je l’ai amenée sur le chemin d’une meilleure performance, en l’invitant à utiliser ces 3 clés : agir sur le corps, agir sur l’esprit et développer sa conscience. Elle a diminué son stress sans avoir eu besoin de changer sa vie, et m’a confié à la fin de mon accompagnement : « Je fais les mêmes choses le matin, mais de façon calme, et j’arrive à la même heure sur le quai de la gare. Je me suis rendu compte que prendre son temps ne prenait pas plus de temps ! » Je vous laisse méditer sur cette phrase, prendre son temps ne prend pas plus de temps. Moi, elle m’aide à me calmer quand je sens que je commence à ressentir de l’urgence et à m’agiter pour rien.

© Denis Inkei, Mind Center

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