On entend souvent qu’il faut penser positif pour se sentir mieux. Mais en réalité, la science montre que ce n’est pas si simple et qu’il existe une stratégie encore plus efficace. Dans cet article, vous allez découvrir le secret d’un esprit positif. Vous allez comprendre que se forcer à avoir des pensées positives n’est pas le chemin le plus facile pour y arriver, et découvrir le secret d’un esprit plus agréable.
On cherche tous à avoir des pensées agréables, c’est normal, elles nous donnent la tonalité affective de notre vie. La tonalité affective de votre vie, c’est ce qui vous fait répondre sincèrement “tout va bien” quand on vous demande comment ça va. Ou qui vous fait répondre, « bof, pas trop en ce moment ». Cette réponse ne vient pas d’une réflexion, vous ne dressez pas la liste des plus et des moins de votre vie, c’est une perception vague, un ressenti. D’où vient-il ? Il résulte de la différence de proportion entre le nombre de pensées positives, négatives ou neutre.
Imaginez que vous avez un grand bocal transparent. Chaque fois que vous avez une pensée négative, vous mettez une boule rouge. Si la pensée est positive, vous mettez une boule verte, et si elle est neutre, une boule bleue. Vous regardez ensuite les boules à distance, et la couleur dominante vous donne la tonalité affective de votre vie. Si vous avez plus de boules vertes, vous êtes positif. Plus de rouge, vous n’êtes pas heureux.
Le cerveau attiré par le négatif
Le problème ici, c’est que le cerveau humain est naturellement attiré par les éléments négatifs. En neuroscience, on appelle ça le biais de négativité. Cette tendance du cerveau à voir le négatif vient de notre instinct de survie, il faut savoir repérer rapidement les dangers. Aujourd’hui, avec les exigences du travail et la « fragilité » de la vie, on a beaucoup d’occasions de se sentir en danger, on est toujours sous stress. Comme ces dangers sont plus virtuels que réels, ça se traduit par beaucoup de ruminations dans lesquelles on peut être piégé. Le stress est un grand producteur de pensées négatives.
Savez-vous que les expériences négatives laissent une empreinte bien plus forte sur notre esprit que les positives ? On vit les émotions négatives plus longtemps et on garde les expériences en mémoire plus longtemps aussi. On dit d’ailleurs : une pensée positive c’est du teflon, une pensée négative du velcro.
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Comme les pensées négatives ont une charge émotionnelle plus forte, elles prennent plus de place dans notre tête, il y a une surcharge cognitive qui nous épuise, nous empêche de nous concentrer et d’être agile mentalement.
On parle souvent de pensées lourdes, elles sont difficiles à porter et douloureuses à vivre. Il faut savoir que nos ressources mentales sont limitées, il ne faut pas laisser trop de place aux pensées négatives.
Diminuer le négatif plutôt que d’augmenter le positif
Comme nos pensées négatives sont difficile à vivre, qu’elles ont des effets néfastes sur notre qualité de vie et notre santé, on devrait se concentrer sur leur diminution, plutôt que chercher à produire des contenus mentaux positifs. Au final, comme notre perception de notre qualité de vie dépend d’un ratio entre le nombre de pensées positives et négatives, on peut agir sur les deux côtés de la balance. Diminuer les pensées négatives ou augmenter les positives génère le même résultat sur la balance. Le secret du contrôle mental est ici : se concentrer à diminuer le nombre de pensées négatives plutôt que de se forcer à considérer toute situation comme positive. Certaines ne le sont clairement pas, pourquoi alors les considérer autrement.
Reprenons la métaphore des pensées lourdes. Imaginez votre esprit comme un sac à dos. Si vous le remplissez avec des pierres, il va être difficile à porter et il n’y aura plus de place pour des choses légères, comme des pensées positives ou créatives. Quand on porte un sac à dos trop lourd, on a envie de l’alléger, de le vider de ses éléments superflus et trop lourds. Donc avant de chercher à remplir votre sac, faites de la place en enlevant un maximum de pierre, laissez donc partir les pensées négatives. Une recherche en psychologie de 2003 indique que comme les ressources mentales sont limitées, il est plus efficace pour les réguler de réduire le volume d’information à gérer, plutôt que d’ajouter des pensées positives pour essayer de compenser les pensées négatives.
Maintenant, comment faire. Il existe différentes techniques pour changer sa façon de penser, mais il y a certains principes à connaître.
1. Observer c’est déjà contrôler
La première chose à comprendre est que tout commence par l’observation de vos pensées. Tant que vous êtes dans vos pensées, vous ne pouvez changer vos pensées, vous êtes dans vos pensées. Il faut donc prendre l’habitude de se demander à quoi vous pensez, ce qu’on appelle un méta niveau de conscience, c’est-à-dire qu’on se place à un niveau supérieur à nos pensées, on les observe de haut. On pense nos pensées. C’est très simple à réaliser, mais pas du tout facile. La plupart du temps, on ne sait pas à quoi on pense, on est absorbé par notre dialogue intérieur.
Ça se passe chaque fois que vous êtes seul, mais ça peut aussi arriver quand vous êtes avec des gens. Ne pas être présent en famille car vous êtes en train de ruminer, c’est très fréquent après une dure journée de travail. Donc si on n’est pas présent avec nos proches, on peut très bien ne pas l’être avec soi-même.
2. Répétez, répétez, répétez
Le deuxième paramètre à savoir est que notre état d’esprit ne change pas en une fois. Si vous avez beaucoup de ruminations et de pensées négatives, vous façonnez votre cerveau à avoir des pensées négatives, vous vous y habituez en quelque sorte. Pour changer votre manière de fonctionner, vous devez agir sur vos automatismes, c’est donc la répétition des petites choses qui va transformer votre état d’esprit. Il est tout à fait possible de changer le fonctionnement de notre cerveau, mais ça prend un peu de temps et exige de la répétition. C’est une question de réseaux neuronaux.
C’est comme un chemin dans une forêt. Plus vous le pratiquer, plus la trace du chemin se renforce, vous obligeant à y passer de plus en plus. Ce qui est intéressant, c’est que plus vous travaillez vos pensées, plus votre esprit s’améliore, c’est l’objectif, mais plus vous le faites naturellement et automatiquement. Cet effet d’automatisme s’applique aussi à l’acte de changer ses pensées.
3. Changez vos pensées
Une fois que vous avez identifié que vous ronchonnez, que vous êtes anxieux ou que vous vous lamentez, vous pouvez enfin agir. Vous avez déjà fait un pas en arrière, vous n’êtes déjà plus dans vos ruminations. Vous savez à quoi vous pensez, et vous pouvez en faire quelque chose. Il existe une technique qui s’appelle la restructuration cognitive, qui consiste à observer les pensées, sans jugement, en les considérant comme de simples pensées et en se demandant si elles nous servent à quelque chose. Si on observe qu’elles ne nous font pas avancer dans la bonne direction, on peut les laisser partir.
Savez-vous qu’on ne peut pas penser à deux choses en même temps ? La pensée est linéaire, les mots se déroulent les uns après les autres. Et comme le cerveau est très volatile – on a 50’000 pensées par jour – si on lui propose d’autres pistes, il est disposé à les suivre. Analyser ses pensées est une manière de proposer un autre chemin à notre cerveau.
Pratiquer la pleine conscience
Pour interrompre les pensées négatives, vous pouvez également faire de la pleine conscience, c’est-à-dire revenir dans le présent à travers vos cinq sens : regardez autour de vous, écoutez les sons qui vous entourent, détectez les odeurs, caressez votre chat si vous en avez un. Quand vous activez vos sens, les pensées ralentissent.
Une autre manière de changer d’état d’esprit est de visualiser une image positive. Ça peut être un paysage, le sourire d’un enfant ou un bon souvenir. La science a prouvé que si vous maintenez une image positive dans votre tête pendant 14 secondes, toute l’activité physiologique de votre corps change, de manière positive. Ce qui change donc vos émotions, donc vos pensées.
Changez d’état d’esprit est donc assez simple, il suffit de travailler à réduire volontairement les pensées négatives, sans attendre que le monde ou notre environnement change. C’est un énorme pouvoir. Je vous invite à commencer dès aujourd’hui à alléger votre sac à dos, retirer une à une les grosses pierres, débarrassez-vous des pensées lourdes.
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