Comment s’inspirer du sport de compétition pour être plus efficace au travail ou dans nos projets personnels ? Est-il possible de bénéficier de l’état de performance des sportifs d’élite sans devoir suivre le même entraînement ? Comment vivre le flow au travail ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Un compétiteur s’entraîne des milliers d’heures pour atteindre la victoire. Tout ce processus transforme sa personnalité. Petit à petit, au fil des entraînements et des compétitions, il devient une autre personne, car il a intégré en lui un état de performance spécifique. Comment décrire cet état ? La majorité des athlètes qui gagnent des médailles partagent ces huit points :
L’état du sportif d’élite
Ils sont détendus mentalement, leur corps est relâché, ils sont confiant et optimiste avec la volonté de relever des défis, ils sont concentrés sur l’instant présent avec une profonde sensation d’harmonie corps-esprit, ils ont la sensation d’être plein d’énergie, ils sont extraordinairement conscients, de leur corps et de l’environnement, ils sont maîtres d’eux-mêmes sans effort conscient et pour finir, ils ont la sensation d’être enfermé dans une bulle de protection invisible, comme une sensation de détachement de l’environnement tout en étant conscient et connecté.
En écoutant mes clients submergés par leurs responsabilités, j’observe que ce qu’ils vivent est à l’opposé : ils sont soucieux, leur corps est contracté, ils manquent de confiance, ils sont épuisés, ils ne maîtrisent plus leurs émotions et sont hyper sensibles aux agressions de leur environnement. Carrément le contraire.
La question ici est comment s’inspirer du vécu d’un athlète pour améliorer notre quotidien, alors que nos contraintes sont totalement différentes.
La clé pour atteindre le même état est tout simplement la gestion du stress. C’est le stress qui met en tension le corps et l’esprit, qui détruit notre confiance, nous vide de notre énergie, provoque l’anxiété et des émotions incontrôlables.
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Grâce à une bonne gestion du stress chronique, vous vous attaquez à la source de ce qui vous empêche de vivre les 8 dimensions du sportif qui gagne. Il est tout à fait possible, grâce à de bonnes techniques de gestion du stress, d’être détendu physiquement et mentalement en permanence, de devenir plus concentré et conscient du moment présent, d’augmenter notre confiance et nos pensées positives, et enfin d’être maître de soi sans effort conscient.
Vivre le flow, le graal du sportif
Dans le sport de compétition, il existe un concept qui a le potentiel de nous guider vers plus d’efficacité et de qualité de vie au travail. C’est le flow. C’est un état particulier de performance dans lequel tout nous paraît facile, on donne le meilleur de nos capacités sans effort, l’action se déroule presque au ralenti et on est plongé totalement dans l’action. C’est l’état idéal de performance, c’est pourquoi les sportifs cherchent à le vivre le plus souvent possible.
Le champion de course à pied Usain Bolt en parle ainsi : « Quand je cours et que je suis en flow, je ne pense à rien. Je suis juste là, pleinement dans le moment, et mon corps fait ce qu’il sait faire de mieux ». C’est très proche de ce que e basketteur Mickael Jordan en dit : « Lorsque je suis en flow, tout semble ralentir. Je peux voir les ouvertures et les opportunités avant qu’elles n’apparaissent. Je suis totalement absorbé par le jeu et rien d’autre n’existe. »
L’état de flow a été identifié par le psychologue américain Mihaly Csikszentmihalyi. Il définit le flow comme une expérience subjective de l’ordre du ressenti, caractérisé par une concentration totale dans une activité réalisée pour le seul plaisir de la réaliser. Il associe l’état de flow à l’expérience optimale.
Les 2 conditions du flow
Csikszentmihalyi distingue deux conditions pour que l’état de flow se réalise.
La première est qu’il y a un équilibre entre la difficulté de la sollicitation et les capacités pour y faire face. Si l’équilibre n’est pas respecté, on devient soit anxieux, soit moins motivé. Aujourd’hui, on présente souvent son modèle à travers un graphique en 4 cases, avec d’un côté le niveau de challenge, de l’autre le degré de compétence : si le challenge est faible et les compétences faibles, on est dans l’apathie. Si le challenge reste faible mais que les compétences sont importantes, on est dans l’ennui. Si le challenge est élevé mais les compétences faibles, on est dans l’anxiété ou la panique. C’est seulement quand le challenge est élevé et les compétences pour le relever élevées qu’on est dans le flow.
La deuxième condition pour qu’un état de flow puisse émerger est que les buts de l’activité soient clairement définis, pour pouvoir corriger l’action en temps réel.
Les 6 caractéristiques du flow
Pour ce psychologue, le flow est caractérisé par six dimensions : un sentiment de contrôle et de maîtrise de l’activité, une fusion de la conscience et de l’action, une concentration maximale, une perte de la conscience de soi, une perception altérée du temps. La sixième dimension est le plaisir et la satisfaction de faire la chose pour elle-même et non pas pour son résultat.
Pour atteindre le flow au travail, on serait tenté d’agir sur les 2 conditions nécessaires au flow, à savoir d’un côté la certitude d’arriver à remplir nos tâches et de l’autre la clarification des objectifs. Mais ça implique d’avoir le contrôle sur nos tâches et sur nos objectifs, ce qui est rarement le cas.
C’est pourquoi il est plus intéressant de renforcer les 6 caractéristiques du flow. On reprend ici ce principe de développement personnel présenté avant : imiter les comportements pour absorber la personnalité. Ici, on agit sur les caractéristiques pour faire apparaître le flow.
Voici les questions à se poser pour découvrir si on est dans le flow.
- Est-ce que je suis entièrement concentré sur ce que je fais ?
- Est-ce que je ne fais qu’un avec mon activité ?
- Ai-je l’impression de maîtriser parfaitement mon activité ?
- Est-ce que j’oublie le regard des autres ?
- Ai-je perdu la notion du temps ?
- Est-ce que je fais l’activité simplement pour le plaisir qu’elle me procure, sans recherche de résultat ?
Si vous répondez oui à toutes les questions, il y a de fortes chances que vous soyez dans le flow.
Favoriser le flow
Sinon, vous pouvez vous en approcher en renforçant ses caractéristiques. Vous pouvez améliorer votre concentration et la connexion avec votre activité. Vous pouvez améliorer vos compétences techniques. Vous pouvez vous libérer du regard des autres et vous affranchir de la tyrannie du résultat.
Si vous travaillez ces 6 points, votre efficacité augmente naturellement, vous économisez votre énergie, le temps passe plus vite et votre expérience est plus positive.
© Denis Inkei, Mind Center
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